Photos © Vladimir de Mollerat du Jeu – Architectes : Lieux FAUVES
Missions
Architecture bois
Missions d'architecture Bois
Architecte Habilitée à la Maîtrise d’Œuvre en Nom Propre, mes missions s’étendent de la conception architecturale au suivi de chantier
Ma spécialisation me permettra de vous accompagner sur des projets d’architecture bois
Photos © Vladimir de Mollerat du Jeu – Architectes : Lieux FAUVES
Missions de conseil bois
Spécialisée dans la construction en bois, et riche d’expériences interdisciplinaires, je vous apporte mon expertise bois : choix des matériaux, conseils de mise en œuvre, mise en relation avec les différents acteurs de la filière, …
Mais encore ?
Passionnée par le matériau bois, mon champ d’action couvre un large périmètre. Avide d’expérimentations, je reste ouverte à de nouvelles idées et propositions
Missions d'architecture bois
Photos © Vladimir de Mollerat du Jeu - Architectes : Lieux FAUVES
Architecte Habilitée à la Maîtrise d’Œuvre en Nom Propre, mes missions s’étendent de la conception architecturale au suivi de chantier
Ma spécialisation me permettra de vous accompagner sur des projets d’architecture bois
Missions de conseil bois
Spécialisée dans la construction en bois, et riche d’expériences interdisciplinaires, je vous apporte mon expertise bois : choix des matériaux, conseils de mise en œuvre, mise en relation avec les différents acteurs de la filière, …
Mais encore ?
Passionnée par le matériau bois, mon champ d’action couvre un large périmètre. Avide d’expérimentations, je reste ouverte à de nouvelles idées et propositions
Vous avez un projet de construction ou de rénovation, vous êtes sensible aux matériaux bio-sourcés ? Vous souhaitez réaliser un projet en bois non-conventionnel (micro-architecture, installation éphémère,…) et vous souhaitez être accompagné ?
Philosophie
Pourquoi "Quercus Savoir & Faire" ?
Pourquoi
"Quercus Savoir & Faire" ?
"Quercus"
Il s’agit du nom latin du chêne, en botanique ce genre comprend de nombreuses essences parmi lesquelles le Quercus petraea (chêne sessile) et le Quercus robur (chêne pédonculé). Le chêne est un bois noble, historique, que l’on retrouve largement dans notre patrimoine architectural français. Il reste encore aujourd’hui un bois d’œuvre très pertinent, dont on apprécie la durabilité naturelle. Il est également le roi de nos forêts françaises qui sont à dominante feuillue.
"Savoir & Faire"
Fait référence à l’ouvrage qui a marqué le point de départ de ma spécialisation dans l’architecture en bois, alors que j’étais étudiante à l’école d’architecture de Montpellier et que je rédigeais un rapport sur la transmission des savoir-faire :
JACQUET, Hugues. Savoir & Faire, Le bois, Actes Sud, Fondation d’entreprise Hermès, octobre 2015, 424 p
« Savoir » fait référence à une connaissance acquise susceptible d’être transmise. Tandis que « Faire » se rapporte à une action, un geste, un mouvement du corps. Par la contraction de ces deux mots, on touche à une dimension plus complexe qui fait référence à la fois à une connaissance technique et scientifique, et à une intelligence sensorielle induite par la matière et transmise au travers de la main, mais aussi de la vue, de l’odorat, etc. Le savoir-faire s’acquiert par la répétition d’un geste, qui s’améliore, se précise, au fil des itérations, et qui finit par s’inscrire dans la mémoire du corps, comme un réflexe, un automatisme. Il lie étroitement la main et l’esprit. La main qui « fait » devient le prolongement de la pensée, et inversement, elle nourrit la pensée au travers des informations qu’elle perçoit dans la matière.
Les avantages de construire en bois
Photos © Vladimir de Mollerat du Jeu – Architectes : Lieux FAUVES
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Règlementations environnementales
Le bois est le matériau le plus adapté pour répondre aux critères environnementaux et énergétiques de la réglementation environnementale du bâtiment RE2020, entrée en vigueur en 2021. Le poids carbone du bois est imbattable, car ce dernier se substitue à l’emploi de matériaux de construction très énergivores dont la transformation produit beaucoup de CO2. En effet, au cours de sa croissance, l’arbre absorbe le C02 atmosphérique qu’il transforme en matière organique grâce au phénomène de photosynthèse. De fait, la fabrication naturelle du matériau bois consomme du CO2 au lieu d’en produire et ce dernier reste piégé dans le bois pendant toute la durée de vie du bâtiment. Par ailleurs, la transformation du bois en matériau de construction est peu énergivore, surtout si le système constructif choisi permet de mettre en œuvre des bois peu transformés.
Performances
D’autre part, le bois est un matériau performant qui répond aux exigences thermiques, de résistance mécanique, de comportement au feu, de durabilité, etc. Il existe plusieurs systèmes constructifs permettant de réaliser un bâtiment en bois. Chacun d’eux, peut apporter des solutions adaptées et spécifiques à toutes les conceptions et à tous les projets.
Chaque essence de bois, qu’elle soit résineuse ou feuillue a des propriétés intrinsèques liées à son anatomie et à sa chimie. On distingue par exemple les bois à aubier différencié (au cœur sombre) des bois à aubier non différencié (bois blanc), les premiers étant beaucoup plus durables naturellement du fait de la duraminisation de leur bois parfait.
Esthétique
Si le bois est laissé apparent, il participe également à l’esthétique du bâtiment. Ses couleurs varient d’une essence à l’autre dans un camaïeu de beiges, caramels, roses, blancs cassés, marrons, etc. Ces couleurs chaudes animent les espaces intérieurs comme extérieurs. La texture du bois, son veinage, mais aussi son odeur sont autant de paramètres qui participent au bien-être et au confort dans un bâtiment.
Engagements
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Bois Locaux
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Savoir-Faire
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Bois Massifs
-
Feuillus
-
Géo-biosourcé
-
Bois déclassés
Je reste très attentive aux enjeux qui touchent la filière forêt, puisque les forêts fabriquent notre matière première et qu’il est important de s’assurer de leur pérennité et de leur bonne exploitation. Je me forme sur les méthodes de sylviculture et je participe régulièrement aux échanges organisés avec les différents acteurs de la filière. Je me rends également régulièrement en forêt pour visiter des parcelles, et rencontrer des entreprises de travaux forestiers ; mais aussi en scieries.
Je suis très impliquée dans le développement de la filière bois. Je m’attelle notamment à valoriser les savoir-faire du bois français dont nous disposons sur le territoire. Ils font partie intégrante de notre patrimoine immatériel, il faut donc faut les préserver et s’assurer de leur transmission.
L’architecte a un rôle majeur dans la préservation de ces derniers puisqu’il est le concepteur et le prescripteur. En œuvrant en amont du projet, il a le pouvoir de donner du travail à nos charpentiers français et d’élaborer une conception dont la richesse structurelle et technique met en valeur leurs compétences.
La filière bois d’œuvre nous offre un large choix de produits bois. Allant des bois peu transformés (massifs) à d’autres plus transformés (laméllés-collés). Chacun de ces produits bois a sa place et sa fonction spécifique. Les laméllés-collés sont ainsi généralement utilisés dès lors que l’on doit franchir de longues portées, ou que l’essence choisie ne permet pas d’obtenir des longueurs ou performances mécaniques suffisantes. La conception architecturale et structurelle établie par l’architecte, permet de déterminer une trame structurelle qui sera adaptée à un ou plusieurs des produits bois mis à notre disposition. Nous pouvons ainsi, dès le dessin architectural, privilégier un type de produit bois et donc valoriser des bois massifs par exemple, moins énergivores, plus esthétiques et qui mobilisent généralement des savoir-faire de charpente plus spécifiques.
La forêt française représente 30 % de la surface de l’Hexagone, et sa force réside dans sa très grande diversité, puisqu’on recense plus de 140 essences différentes sur le territoire. Elle est composée à 2/3 de feuillus, et 41 % de cette surface forestière est peuplée par du chêne. Retenons que la France métropolitaine possède la première forêt feuillue d’Europe, et qu’elle est le premier producteur européen de grumes de feuillus.
Malgré une dominante feuillue, ces derniers ne représentent que 27 % de la récolte de grumes de bois d’œuvre en France, et 18 % de la production de sciage. Actuellement, ce sont donc les résineux (qui paradoxalement couvrent une surface plus réduite), qui sont plus exploités dans la filière construction. La filière bois se mobilise depuis plusieurs années pour promouvoir les bois feuillus qui ont un potentiel incontestable dans la construction et surtout qui ne manquent pas d’attraits (propriétés mécaniques, durabilité naturelle intéressante, couleurs et mailles recherchées, etc.)
Quelques essences feuillues d’avenir : robinier, chêne, châtaignier, hêtre, peuplier, …
La performance de l’enveloppe d’un bâtiment est un critère à prendre impérativement en compte, pour atteindre un bon confort d’été et d’hiver sans avoir recours à usage excessif des systèmes de chauffage ou de refroidissement. En cela, la complémentarité des matériaux est primordiale pour concevoir un projet pertinent, puisque chaque matériau a des caractéristiques physiques spécifiques. Les matériaux bio-sourcés tels que la fibre de bois, la paille, le chanvre, … constituent de très bons isolants; tandis que la terre et la pierre permettent d’apporter de l’inertie au bâtiment et de jouer sur le déphasage thermique. D’autre part, la terre crue largement utilisée dans l’architecture vernaculaire est un matériau très complémentaire au bois. On la trouve facilement, elle nécessite peu de transformation ; et utilisée en intérieur, elle améliore la qualité de l’air puisqu’elle est un régulateur hygrométrique naturel. Elle peut être mise en œuvre sous différentes formes : pisé, adobes, bauge, torchis, terre coulée, panneaux en terre, enduits, mortiers, etc. Aujourd’hui, elle revient sur le devant de la scène dans des bâtiments contemporains publics ou privés. Et des bureaux d’études spécialisés accompagnent les architectes pour faire les bons choix techniques.
En raison du dérèglement climatique, les forêts françaises sont en mauvaise santé et l’on voit apparaître des dépérissements massifs. Un des exemples frappants est l’épicéa scolyté. Les épicéas, affaiblis par les canicules successives ne savent plus se défendre contre les violentes attaques du scolyte, un insecte qui pond sous l’écorce et coupe le flux de sève de l’arbre. Il en résulte que des dizaines de millions de m3 de bois sont coupés et extraits rapidement de forêt afin de stopper la prolifération de l’invasion. Ces bois sont souvent déclassés et n’empruntent pas la filière bois d’œuvre alors qu’ils sont tout à fait propres à une utilisation en structure. Ayant dans un premier temps connu ce phénomène dans les Vosges puis dans l’Ain, je me suis intéressé à la prescription de bois scolytés en architecture. Au cours de mes recherches et des échanges que j’ai eu avec les experts forestiers, j’ai conclu que pour surmonter cette catastrophe sanitaire, il fallait que tous les maillons de la chaîne de la filière bois, de l’amont à l’aval, se mobilisent. L’architecte a donc un rôle clé dans tout cela puisqu’il est prescripteur, et qu’il peut agir auprès de la maîtrise d’ouvrage et des entreprises pour favoriser l’emploi de bois déclassés.
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Bois Locaux
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Savoir-Faire
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Bois Massifs
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Feuillus
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Géo-biosourcé
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Bois déclassés
Je reste très attentive aux enjeux qui touchent la filière forêt, puisque les forêts fabriquent notre matière première et qu’il est important de s’assurer de leur pérennité et de leur bonne exploitation. Je me forme sur les méthodes de sylviculture et je participe régulièrement aux échanges organisés avec les différents acteurs de la filière. Je me rends également régulièrement en forêt pour visiter des parcelles, et rencontrer des entreprises de travaux forestiers ; mais aussi en scieries.
Je suis très impliquée dans le développement de la filière bois. Je m’attelle notamment à valoriser les savoir-faire du bois français dont nous disposons sur le territoire. Ils font partie intégrante de notre patrimoine immatériel, il faut donc faut les préserver et s’assurer de leur transmission.
L’architecte a un rôle majeur dans la préservation de ces derniers puisqu’il est le concepteur et le prescripteur. En œuvrant en amont du projet, il a le pouvoir de donner du travail à nos charpentiers français et d’élaborer une conception dont la richesse structurelle et technique met en valeur leurs compétences.
La filière bois d’œuvre nous offre un large choix de produits bois. Allant des bois peu transformés (massifs) à d’autres plus transformés (laméllés-collés). Chacun de ces produits bois a sa place et sa fonction spécifique. Les laméllés-collés sont ainsi généralement utilisés dès lors que l’on doit franchir de longues portées, ou que l’essence choisie ne permet pas d’obtenir des longueurs ou performances mécaniques suffisantes. La conception architecturale et structurelle établie par l’architecte, permet de déterminer une trame structurelle qui sera adaptée à un ou plusieurs des produits bois mis à notre disposition. Nous pouvons ainsi, dès le dessin architectural, privilégier un type de produit bois et donc valoriser des bois massifs par exemple, moins énergivores, plus esthétiques et qui mobilisent généralement des savoir-faire de charpente plus spécifiques.
La forêt française représente 30 % de la surface de l’Hexagone, et sa force réside dans sa très grande diversité, puisqu’on recense plus de 140 essences différentes sur le territoire. Elle est composée à 2/3 de feuillus, et 41 % de cette surface forestière est peuplée par du chêne. Retenons que la France métropolitaine possède la première forêt feuillue d’Europe, et qu’elle est le premier producteur européen de grumes de feuillus.
Malgré une dominante feuillue, ces derniers ne représentent que 27 % de la récolte de grumes de bois d’œuvre en France, et 18 % de la production de sciage. Actuellement, ce sont donc les résineux (qui paradoxalement couvrent une surface plus réduite), qui sont plus exploités dans la filière construction. La filière bois se mobilise depuis plusieurs années pour promouvoir les bois feuillus qui ont un potentiel incontestable dans la construction et surtout qui ne manquent pas d’attraits (propriétés mécaniques, durabilité naturelle intéressante, couleurs et mailles recherchées, etc.)
Quelques essences feuillues d’avenir : robinier, chêne, châtaignier, hêtre, peuplier, …
La performance de l’enveloppe d’un bâtiment est un critère à prendre impérativement en compte, pour atteindre un bon confort d’été et d’hiver sans avoir recours à usage excessif des systèmes de chauffage ou de refroidissement. En cela, la complémentarité des matériaux est primordiale pour concevoir un projet pertinent, puisque chaque matériau a des caractéristiques physiques spécifiques. Les matériaux bio-sourcés tels que la fibre de bois, la paille, le chanvre, … constituent de très bons isolants; tandis que la terre et la pierre permettent d’apporter de l’inertie au bâtiment et de jouer sur le déphasage thermique. D’autre part, la terre crue largement utilisée dans l’architecture vernaculaire est un matériau très complémentaire au bois. On la trouve facilement, elle nécessite peu de transformation ; et utilisée en intérieur, elle améliore la qualité de l’air puisqu’elle est un régulateur hygrométrique naturel. Elle peut être mise en œuvre sous différentes formes : pisé, adobes, bauge, torchis, terre coulée, panneaux en terre, enduits, mortiers, etc. Aujourd’hui, elle revient sur le devant de la scène dans des bâtiments contemporains publics ou privés. Et des bureaux d’études spécialisés accompagnent les architectes pour faire les bons choix techniques.
En raison du dérèglement climatique, les forêts françaises sont en mauvaise santé et l’on voit apparaître des dépérissements massifs. Un des exemples frappants est l’épicéa scolyté. Les épicéas, affaiblis par les canicules successives ne savent plus se défendre contre les violentes attaques du scolyte, un insecte qui pond sous l’écorce et coupe le flux de sève de l’arbre. Il en résulte que des dizaines de millions de m3 de bois sont coupés et extraits rapidement de forêt afin de stopper la prolifération de l’invasion. Ces bois sont souvent déclassés et n’empruntent pas la filière bois d’œuvre alors qu’ils sont tout à fait propres à une utilisation en structure. Ayant dans un premier temps connu ce phénomène dans les Vosges puis dans l’Ain, je me suis intéressé à la prescription de bois scolytés en architecture. Au cours de mes recherches et des échanges que j’ai eu avec les experts forestiers, j’ai conclu que pour surmonter cette catastrophe sanitaire, il fallait que tous les maillons de la chaîne de la filière bois, de l’amont à l’aval, se mobilisent. L’architecte a donc un rôle clé dans tout cela puisqu’il est prescripteur, et qu’il peut agir auprès de la maîtrise d’ouvrage et des entreprises pour favoriser l’emploi de bois déclassés.
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Bois Locaux
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Savoir-Faire
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Bois Massifs
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Feuillus
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Géo-biosourcé
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Bois déclassés
Je reste très attentive aux enjeux qui touchent la filière forêt, puisque les forêts fabriquent notre matière première et qu’il est important de s’assurer de leur pérennité et de leur bonne exploitation. Je me forme sur les méthodes de sylviculture et je participe régulièrement aux échanges organisés avec les différents acteurs de la filière. Je me rends également régulièrement en forêt pour visiter des parcelles, et rencontrer des entreprises de travaux forestiers ; mais aussi en scieries.
Je suis très impliquée dans le développement de la filière bois. Je m’attelle notamment à valoriser les savoir-faire du bois français dont nous disposons sur le territoire. Ils font partie intégrante de notre patrimoine immatériel, il faut donc faut les préserver et s’assurer de leur transmission.
L’architecte a un rôle majeur dans la préservation de ces derniers puisqu’il est le concepteur et le prescripteur. En œuvrant en amont du projet, il a le pouvoir de donner du travail à nos charpentiers français et d’élaborer une conception dont la richesse structurelle et technique met en valeur leurs compétences.
La filière bois d’œuvre nous offre un large choix de produits bois. Allant des bois peu transformés (massifs) à d’autres plus transformés (laméllés-collés). Chacun de ces produits bois a sa place et sa fonction spécifique. Les laméllés-collés sont ainsi généralement utilisés dès lors que l’on doit franchir de longues portées, ou que l’essence choisie ne permet pas d’obtenir des longueurs ou performances mécaniques suffisantes. La conception architecturale et structurelle établie par l’architecte, permet de déterminer une trame structurelle qui sera adaptée à un ou plusieurs des produits bois mis à notre disposition. Nous pouvons ainsi, dès le dessin architectural, privilégier un type de produit bois et donc valoriser des bois massifs par exemple, moins énergivores, plus esthétiques et qui mobilisent généralement des savoir-faire de charpente plus spécifiques.
La forêt française représente 30 % de la surface de l’Hexagone, et sa force réside dans sa très grande diversité, puisqu’on recense plus de 140 essences différentes sur le territoire. Elle est composée à 2/3 de feuillus, et 41 % de cette surface forestière est peuplée par du chêne. Retenons que la France métropolitaine possède la première forêt feuillue d’Europe, et qu’elle est le premier producteur européen de grumes de feuillus.
Malgré une dominante feuillue, ces derniers ne représentent que 27 % de la récolte de grumes de bois d’œuvre en France, et 18 % de la production de sciage. Actuellement, ce sont donc les résineux (qui paradoxalement couvrent une surface plus réduite), qui sont plus exploités dans la filière construction. La filière bois se mobilise depuis plusieurs années pour promouvoir les bois feuillus qui ont un potentiel incontestable dans la construction et surtout qui ne manquent pas d’attraits (propriétés mécaniques, durabilité naturelle intéressante, couleurs et mailles recherchées, etc.)
Quelques essences feuillues d’avenir : robinier, chêne, châtaignier, hêtre, peuplier, …
La performance de l’enveloppe d’un bâtiment est un critère à prendre impérativement en compte, pour atteindre un bon confort d’été et d’hiver sans avoir recours à usage excessif des systèmes de chauffage ou de refroidissement. En cela, la complémentarité des matériaux est primordiale pour concevoir un projet pertinent, puisque chaque matériau a des caractéristiques physiques spécifiques. Les matériaux bio-sourcés tels que la fibre de bois, la paille, le chanvre, … constituent de très bons isolants; tandis que la terre et la pierre permettent d’apporter de l’inertie au bâtiment et de jouer sur le déphasage thermique. D’autre part, la terre crue largement utilisée dans l’architecture vernaculaire est un matériau très complémentaire au bois. On la trouve facilement, elle nécessite peu de transformation ; et utilisée en intérieur, elle améliore la qualité de l’air puisqu’elle est un régulateur hygrométrique naturel. Elle peut être mise en œuvre sous différentes formes : pisé, adobes, bauge, torchis, terre coulée, panneaux en terre, enduits, mortiers, etc. Aujourd’hui, elle revient sur le devant de la scène dans des bâtiments contemporains publics ou privés. Et des bureaux d’études spécialisés accompagnent les architectes pour faire les bons choix techniques.
En raison du dérèglement climatique, les forêts françaises sont en mauvaise santé et l’on voit apparaître des dépérissements massifs. Un des exemples frappants est l’épicéa scolyté. Les épicéas, affaiblis par les canicules successives ne savent plus se défendre contre les violentes attaques du scolyte, un insecte qui pond sous l’écorce et coupe le flux de sève de l’arbre. Il en résulte que des dizaines de millions de m3 de bois sont coupés et extraits rapidement de forêt afin de stopper la prolifération de l’invasion. Ces bois sont souvent déclassés et n’empruntent pas la filière bois d’œuvre alors qu’ils sont tout à fait propres à une utilisation en structure. Ayant dans un premier temps connu ce phénomène dans les Vosges puis dans l’Ain, je me suis intéressé à la prescription de bois scolytés en architecture. Au cours de mes recherches et des échanges que j’ai eu avec les experts forestiers, j’ai conclu que pour surmonter cette catastrophe sanitaire, il fallait que tous les maillons de la chaîne de la filière bois, de l’amont à l’aval, se mobilisent. L’architecte a donc un rôle clé dans tout cela puisqu’il est prescripteur, et qu’il peut agir auprès de la maîtrise d’ouvrage et des entreprises pour favoriser l’emploi de bois déclassés.